Le Phénix…

Toutes les choses au hasardTous les mots dits sans y penserEt qui sont pris comme ils sont ditsEt nul n’y perd et nul n’y gagne Les sentiments à la dériveEt l’effort le plus quotidienLe vague souvenir des songesL’avenir en butte à demain Les mots coincés dans un enferDe roues usées de lignes mortesLes choses grises et semblablesLes hommes tournant dans le vent Muscles voyants squelette intimeEt la vapeur des sentimentsLe coeur réglé comme un cercueilLes espoirs réduits à néant Tu es venue l’après-midi crevait la terreEt la terre et les hommes ont changé de sensEt je me suis trouvé réglé comme un aimantRéglé comme une vigne A l’infini notre chemin le but des autresDes abeilles volaient futures de leur mielEt j’ai multiplié mes désirs de lumièrePour en comprendre la raison Tu es venue j’étais très triste j’ai dit ouiC’est à partir de toi que j’ai dit oui au mondePetite fille je t’aimais comme un garconNe peut aimer que son enfance Avec la force d’un passé très loin très purAvec le feu d’une chanson sans fausse noteLa pierre intacte et le courant furtif du sangDans la gorge et les lèvres Tu es venue le voeu de vivre avait un corpsIl creusait la nuit lourde il caressait les ombresPour dissoudre leur Lire la suite…

Dans la crevasse

Une légère brise parcourut la crevasse et je sentais sur mes joues un souffle glacial remonter des profondeurs. Une atmosphère étrange émanait de cette salle; les murs étaient animés d’un ballet de lueurs chatoyantes et d’ombres bleutées. À travers les reflets opalescents des parois de glace, quelques rochers lançaient leur Lire la suite…

Par Cléanthe, il y a