Une femme dont on parle (MIZOGUCHI Kenji)

« Dans le quartier des plaisirs de Kyoto, Hatsuko dirige une maison de geishas. Étudiante à Tokyo, sa fille, Yukiko, revient chez sa mère après une tentative de suicide. D’allure et de tempérament moderne, elle rejette le métier de sa mère. Sans le savoir, les deux femmes vont s’éprendre du même homme, obligeant Yukiko à devenir ce qu’elle hait par-dessus tout. » Nouveau film de Mizoguchi et de nouveau (je me répète !) un chef-d’oeuvre. Après les deux fils « historiques » vus hier et avant-hier, c’est un film contemporain cependant cette fois, enfin Lire la suite…

L’impératrice Yang Kwei-Fei (MIZOGUCHI Kenji)

« Chine, VIIIe siècle. L’empereur Huan Tsung est inconsolable depuis la mort de l’Impératrice, délaissant les charges de l’Etat. Seule la musique lui apporte encore quelques joies. Un jour, on lui présente une jeune fille d’origine modeste qui ressemble à sa défunte épouse. D’abord réticent, l’Empereur est rapidement charmé par sa beauté et sa sincérité. » Je continue avec L’impératrice Yang Kwei-Fei, autre chef-d’oeuvre de l’immense Mizoguchi, ma (re)découverte de l’oeuvre du cinéaste japonais commencée hier. De nouveau un chef-d’oeuvre donc. Ce nouveau film confirme que Mizoguchi est vraiment l’un de mes Lire la suite…

L’intendant Sansho (MIZOGUCHI Kenji)

« XIe siècle. Un gouverneur de province est exilé pour avoir pris le parti des paysans contre l’avis d’un chef militaire. Contraints de reprendre la route de son village natal, sa femme Nakagimi et ses enfants Anju et Zushio sont kidnappés par des bandits de grand chemin. Nakagimi est déportée sur une île, tandis que les enfants sont vendus comme esclaves à l’intendant Sansho, un propriétaire cruel. » Autant que je prévienne tout de suite: je suis un inconditionnel de Mizoguchi, depuis le choc esthétique qu’ont représenté pour moi, il y a 25 Lire la suite…

Sempé en liberté

Jean-Jacques Sempé est né à Pessac, près de Bordeaux. Le Musée Mer Marine de Bordeaux, récemment installé dans le nouveau quartier qui surgit de terre autour du récent Musée du vin dans un ancien quartier de docks et de ports à l’ouest de la ville (quartier extraordinaire, qui mériterait à lui seul tout un billet) a choisi cet été de consacrer une belle rétrospective au travail du dessinateur. Des premiers dessins d’humour signés « DRO » publiés en 1951 dans Sud Ouest Dimanche aux célèbres couvertures du New-Yorker, c’est en effet toute Lire la suite…

Par Cléanthe, il y a

Expo Harry Gruyaert

De grandes étendues de plage, des cieux travaillés comme au pinceau par-dessus. Ailleurs de belles transversales réunissant différents plans étagés. Des collages de cabines, baraques à frites, vieux gréements. A la base sous-marine de Bordeaux, lieu d’exposition étonnant qui à lui seul mérite la visite, est présenté en ce moment le beau travail de Harry Gruyaert. J’ai découvert ce photographe pour l’occasion. Et je dois dire que c’est une très belle découverte. J’ai adoré cette exposition que j’invite quiconque passe par Bordeaux à venir découvrir absolument. Il y a en Lire la suite…

Mondscheinsonate

La lune était haute et éclairait les vastes bas-fonds, où l’eau de la marée montante commençait à passer sur la vase étincelante. Seul le léger bruit de l’eau ; aucun cri d’animal ne se faisait entendre dans cet immense espace; dans le marais aussi, derrière la digue, tout était vide ; les vaches et les boeufs étaient encore tous dans les étables. Rien ne bougeait ; seulement, ce qu’ils prenaient pour un cheval blanc semblait remuer encore là-bas, à Jevershallig. – On y voit mieux, fit le valet, brisant le Lire la suite…

Par Cléanthe, il y a

YULI

Réalisation: Icíar Bollaín Pays: Espagne, Allemagne, Cuba, Royaume-Uni Année: 2018 Durée : 1h55 Avec: Carlos Acosta, Santiago Alfons, … Par ces chaleurs caniculaires, s’installer dans une bonne salle de cinéma climatisée est une des meilleurs options qui s’offrent à celui qui entend retrouver un peu de vigueur et de vitalité, et qui n’a pas la chance de pouvoir profiter de quelque étendue d’eau où pouvoir piquer une tête. Je me souviens avoir déjà, il y a quelques années, tenté l’expérience à Avignon, en plein festival, et déserté les salles des Lire la suite…

Ce n’est pas dans les musées qu’il faut chercher des raisons d’espérer

Ce qui compte, c’est la vérité. Et j’appelle vérité tout ce qui continue. Il y a un enseignement subtil à penser qu’à cet égard, seuls les peintres peuvent apaiser notre faim. C’est qu’ils ont le privilège de se faire les romanciers du corps. C’est qu’ils travaillent dans cette manière magnifique et futile qui s’appelle le présent. Et le présent se figure toujours dans un geste. Ils ne peignent pas un sourire ou une fugitive pudeur, regret ou attente, mais un visage dans son relief d’os et sa chaleur de sang. Lire la suite…

Le vent à Djémila

Je parlais hier de mon goût pour les relectures et les réflexions qu’elles suscitent. On ne lit pas un texte pareil à 20, à 40 et à 60 ans, c’est un truisme. Mais l’important est ce qu’on y trouve au miroitement des différentes expériences de la vie. Contrepoint à mes réflexions d’hier autour de l’idéal du bonheur et du sens tragique de l’existence, j’ai trouvé en continuant ma relecture des Noces de Camus cette belle page, qui est un peu une réponse aux objections que je formulais. La jeunesse est-elle Lire la suite…