Elizabeth VON ARNIM: Christopher et Colombus
Elles se sont surnommées Christopher et Colombus sur le bateau qui les amène en Amérique. Nous sommes au beau milieu de la Première Guerre Mondiale. Les deux Anna, Anna-Rose et Anna-Felicitas, sont deux orphelines. Jumelles, mêmes si elles ne se ressemblent pas, filles d’une mère anglaise et d’un père allemand, et pour cela rejetées partout, elles partent de l’autre côté de l’Atlantique pour tâcher d’y faire leur vie. De New-York à la Californie, leur épopée comique est le prétexte d’une charge divertissante contre les préjugés des bien pensants…
Moins solaire qu’Avril enchanté, même si le soleil de la Californie brille sur près de la moitié du livre, Christopher et Colombus reste cependant un roman amusant, qui n’est par dépourvu de quelques longueurs, mais qui sait trouver dans le duo des deux jumelles von Twinkler et la franchise de leurs réparties un vrai ressort comique digne de la comédie hollywoodienne. Peut-être est-ce le décor de la Californie, mais on ne peut pas s’empêcher à la lecture de ce livre de se constituer pour ainsi dire son propre casting où les Cary Grant et autres de la grande époque viendraient prendre les rôles des personnages du roman. Mr Twist, leur chaperon rencontré sur le bateau, qui a fait fortune grâce à l’invention révolutionnaire d’une théière qui ne goûte pas, joue un nigaud désopilant qui ne parvient qu’à la fin du roman à comprendre la véritable nature de ses sentiments à l’égard des deux soeurs. Et certaines scènes sont des moments d’anthologie: l’ignorance dans laquelle sont les jumelles des usages du monde dans le bateau qui les conduit en Amérique, l’arrivée chez un ami de leur oncle qui doit les héberger, mais se révèle un coureur invétéré que sa femme vient juste de quitter, la visite à Mrs Twist dans une petite ville de la Nouvelle-Angleterre puritaine, la description non moins très comme il faut des clients des hôtels chic d’Acapulco. Mais je n’y ai pas retrouvé le rythme, la maîtrise technique, l’effet d’ambiance d’Avril enchanté. Le comique lui même est différent, à la fois plus caustique, critique, se concentrant dans des mots d’auteurs, des réparties cinglantes ou d’une franchise désopilante.
> Bibliographie d’Elizabeth von Arnim
8 réflexions sur « Elizabeth VON ARNIM: Christopher et Colombus »
Je t’ai taguée!
@Romanza: Merci, je réponds à ton tag dès que possible.
ça y est, je suis plongée dans “Vera” et il est vraiment très bon. Je te le conseille pour poursuivre ta découverte de Von Arnim. Merci pour le bibliographie, mais il y a très peu de titres
traduits… quel dommage!
@Titine: merci pour ton conseil. Je viens de commencer En caravane. J’attends de recevoir Vera, que j’ai commandé d’occasion (Vivement qu’un éditeur se décide à rééditer
les von Arnim que publiait anciennement 10/18, et en profite pour faire traduire ses autres titres!)
Il me tente beaucoup celui-ci… j’en ai lu quelques uns de von Arnim et je devrais me remettre à découvrir les autres!
@Allie: rien que pour les scènes du début, dans le navire qui conduit les jumelles en Amérique, ce roman mérite d’être découvert. J’ai trouvé la deuxième partie moins convaincante.Mais
dans l’ensemble le roman reste divertissant. Ma prochaine lecture de von Arnim ira à En Caravane, que j’ai reçu aujourd’hui.
Un auteur qui m’est complètement inconnu. J’essaierai de voir si je trouve des livres d’elle à la bibliothèque. 🙂
@Marie: je te conseille de commencer par Avril enchanté alors.