Le prix de la sueur des hommes

Le prix de la sueur des hommes

La vie de ce blog a ceci de singulier qu’alors que je promettais il y a déjà plusieurs mois un retour régulier par ici, voilà que quelques grandes lectures estivales m’ont conduit de nouveau à négliger ce petit carnet. Pourtant ces écritures régulières me manquent. Dans l’éloignement je sens de plus en plus comment, en m’obligeant à preciser mes impressions, les notes collectionnées contribuent à la trace laissée en moi par mes lectures. Le désir d’enchaîner rapidement plusieurs livres, quelques…

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Lire, moment intime (et autres histoires de blog)

Lire, moment intime (et autres histoires de blog)

Au départ, c’était pendant le premier confinement. Je me suis dit que j’allais prendre quelques semaines, pour lire, tout simplement, dégagé de la pression des billets réguliers. Ce n’était pas la première fois. L’envie de retrouver quelque chose comme le plaisir de se perdre dans la lecture sans avoir à penser à quelles pages retenir, à quels mots souligner. Une lecture sans le texte à rédiger, à publier – conversation délicieuse avec les livres lus, mais dont il faut savoir…

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Voir du pays

Voir du pays

C’était l’époque où je vivais le cul sur une selle: j’allais au boulot à vélo, cinquante bornes par jour aller et retour, soit plus de deux cents par semaine, j’étais un vrai alcoolo de la petite reine, passant toute la journée à bout de nerfs, les muscles ankylosés, la cervelle ébranlée par les pavés, j’ai longtemps tourné en rond dans Paris et ses parcs, à toute allure, comme une âme en peine ou plutôt comme une particule dans un cyclotron,…

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Lydie Jean-Dit-Pannel. Alive.

Lydie Jean-Dit-Pannel. Alive.

Retour au musée de Dole, dont j’ai déjà parlé quelques fois ici. J’aime beaucoup Dole, petite sœur jurassienne de Dijon et de Besançon, qui vaut assurément le coup d’œil. Si vous n’y êtes jamais allé, profitez d’un passage éventuel en Bourgogne-Franche-Comté pour vous y arrêter. La ville, située à mi-chemin de Dijon et de Besançon (un beau camp de base peut-être pour visiter les deux belles rivales “bourguignonnes”), a tout en tout cas pour séduire: un beau patrimoine architectural étagé…

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Belinda CANNONE: La forme du monde

Belinda CANNONE: La forme du monde

Romancière, Belinda Cannone pratique aussi la marche, en montagne, une montagne d’été. Et quand elle ne marche pas, elle danse, le tango, cette danse dont on a dit suggestivement qu’elle était une idéalisation de la marche. Prélude à de poétiques réflexions sur notre façon d’être au réel et d’habiter le monde, cette longue pratique de la marche, entre les pas de laquelle on reconnait aussi l’expérience de mille émerveillements comme les chausse-trappes de l’existence avec ses ruptures et ses recommencements,…

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La forme du monde

La forme du monde

Je poursuis la lecture de l’essai de Belinda Cannone, commencée hier soir, texte sensible et suggestif sur les impressions de la marche, notamment en montagne. Au détour d’un chapitre, ces deux belles pages, qui donnent leur titre à l’ouvrage. L’auteure se trouve alors dans le Valais, en Suisse, montant d’Arolla vers le Pas de Chevres… Au fil de l’ascension, une belle montagne, sur l’autre versant de toute la vallée, se révéla progressivement dans toute sa masse et m’apparut comme un…

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Dans le désert de Wadi Rum

Dans le désert de Wadi Rum

la beauté extrême est douloureuse, je ne sais pourquoi. Par impossibilité de la retenir ? Comme expérience accélérée de la fugacité de l’existence ? Je suis vivante, au sein de ce monde désirable, et je passerai, comme s’achèvera tout à l’heure ma rencontre avec cette splendeur. Peut-être aussi parce que chez moi, la force d’une émotion exige toujours d’être convertie – il faudrait dans un deuxième temps, en « faire quelque chose » (comment taire ?). Or, on ne peut…

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