Anne PERRY: Un Noël à Eaton Square

Anne PERRY: Un Noël à Eaton Square

“Noël approche chez les Harcourt. Dans la grande demeure, des objets disparaissent. La jeune Millie craint de perdre son poste de domestique et supplie Gracie, gouvernante chez le célèbre couple d’enquêteurs Pitt, de tirer cette affaire au clair.

Prétendant remplacer Millie, Gracie s’infiltre dans la demeure des Harcourt. Mais entre les secrets bien gardés de ces derniers, les vols et les rivalités, la gouvernante n’est pas au bout de ses surprises…”

(4e de couverture)

Les Noël d’Anne Perry sont un moment incontournable de mon entrée dans le temps de Noël. A vrai dire, année après année, je me demande toujours un peu pourquoi je sacrifie à ce rituel. Des ingrédients convenus (un dénouement heureux, aux parfums d’orange et de cannelle, à l’horizon la chaleur du foyer réuni autour du sapin!), une intrigue facile (j’ai une fois encore compris très vite les tenants et les aboutissants de l’histoire), un univers british suranné, à l’ambiance victorienne plus proche d’une animation de parc d’attraction que d’un grand roman anglais de Charles Dickens ou de Thomas Hardy… Mais voilà, ces petits récits trop sucrés se lisent en une soirée, confortablement installé sous un plaid au salon, avec un mug de thé et quelques friandises (parfumés, comme il se doit, aux épices de Noël!). On prend plaisir à prendre ces livres, aux couvertures belles et suggestives. Et surtout, ces contes policiers offrent, sous le vêtement inoffensif d’un récit en costume de père Noël, un moment de détente bienvenue en cette fin d’année où j’en ai souvent bien besoin. Et le volume de cette année a bien rempli son office. Je dirais que c’est un des volumes réussis de la série: le huis clos de cette grande maison abritant ses secrets (et une noble captive, comme il se doit!), le personnage même de Gracie, la relation des maîtres et des domestiques, leur fidélité à la maison où ils servent parce qu’elle est pour eux leur famille, quelques portraits de personnages très réussis – tout cela, au-delà des clins d’oeil plutôt malins à une littérature qui va, disons, des soeurs Brontë aux Vestiges du jour de Kazuo Ishiguro, campe un décor dans lequel j’ai pris plaisir à me laisser aller, entre deux gorgées de thé et un biscuit à la cannelle, pendant le cours de cette histoire où j’avais décidé de commencer à entrer dans le temps de Noël.

L’occasion aussi de répondre présent au rendez-vous d’Il était dix fois Noël, un challenge organisé par Chicky Poo et Samarian. Et un clin d’oeil aux British Mysteries de Lou et Hilde.

10 réflexions sur « Anne PERRY: Un Noël à Eaton Square »

  1. Les Noël d’Anne Perry, on les lit aussi bien pour leurs défauts que pour les qualités (ça tombe bien, c’est aussi pour ça qu’on aime Noël, pour tous ses rituels énervants et charmants).

    1. Oui, tu résumes ça très bien. Et les Noël d’Anne Perry sont justement l’idéal pour entrer dans ce moment de Noël, d’autant que celui de cette année est plutôt réussi.

    1. J’aime bien retrouver ces petits récits de Noël. J’avais laissé passer le rendez-vous l’an dernier. J’ai apprécié de renouer cette année avec une tradition que j’entretiens déjà depuis un bon moment, même si je n’ai pas à chaque fois pris la peine de rédiger un billet.

    1. Je trouve ses autres séries plus réussies (avec une préférence pour Monk, la série Pitt me séduit moins), mais ces histoires de Noël ont un charme fou, au-delà du caractère très convenu de ces récits (ou grâce à lui justement – un peu comme une papillote !)

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