Alexandre DUMAS: Les Trois Mousquetaires
En avril 1625, montant tout droit de sa province, le jeune et fougueux d’Artagnan arrive à Paris, avec l’espoir de servir dans la compagnie des Mousquetaires du roi de Monsieur de Tréville. Trois duels au cours d’une même journée, plus une rixe commune contre les gardes du cardinal vont faire de d’Artagnan, Porthos, Athos et Aramis des inséparables. L’amour de la belle Mme Bonacieux, la logeuse de d’Artagnan, et l’affaire des ferrets de la reine décidera de la suite de leurs aventures…
J’ai profité de l’adaptation des Trois Mousquetaires à Avignon – un spectacle de cape et d’épée virevoltant et désopilant – pour relire le roman enlevé d’Alexandre Dumas. J’ai depuis longtemps le désir d’arriver à bout de la célèbre trilogie des Mousquetaires : Les Trois Mousquetaires – Vingt ans après – Le Vicomte de Bragelonne. Mais, à chaque fois, j’ai calé sur le troisième volume. J’espère, en reprenant la trilogie au départ, que celle-ci sera la bonne. Car j’ai retrouvé avec un vrai plaisir les aventures des quatre compères, en ce moment précieux, mythique de leur jeunesse, avant que l’âge et les évolutions historiques n’accusent leurs différences en rivalités. Il y a, en effet, dans Les Trois Mousquetaires, une vivacité, une fraîcheur de ton qui font de ce roman de Dumas, qui n’est pourtant pas le plus profond, un des sommets de l’œuvre. On trouve bien sûr dans Joseph Balsamo, dans La Reine Margot, dans Le Comte de Monte Cristo (je trouverai sans doute aussi dans Le Vicomte) une compréhension plus exacte du mouvement épique de l’Histoire, qui au plan individuel conduit souvent à la tragédie personnelle. Dans Les Trois Mousquetaires, malgré les moments de gravité ou de tristesse (l’aventure des mousquetaires se clôt sur la mort d’un amour de jeunesse et la révélation des malheurs d’Athos), la comédie l’emporte. Les Trois Mousquetaires, c’est la comédie triomphante de la jeunesse et de ses valeurs.
Un récit d’une belle linéarité, des duels, des cavalcades. Si je ne partageais pas en ce moment mon temps entre la lecture et les spectacles, je crois que j’aurais trouvé la force de relire le roman en une seule journée. Quatre soirées bien remplies ont suffi (il fait très chaud à Avignon, et on profite mieux des soirées, après le spectacle). C’est qu’il suffit d’ouvrir la première page : le premier jour du mois d’avril, à Meung, une foule se précipite du côté de l’hôtellerie du Franc Meunier où un jeune homme à l’allure de Don Quichotte menace de faire tâter de son épée à un homme qui a eu l’insolence de son moquer de son cheval qui méritait bien, la pauvre bête, le quolibet. Et déjà le charme opère. Ici commence le royaume des gasconnades, des coups d’épée, de l’amitié sans partage et de l’amour…
D’artagnan, hors la loi
(Grégory Bron)
Festival OFF d’Avignon
Espace Alya du 9 au 31 juillet 2013 à 17h15 les jours impairs
Afag Théâtre
Avec: Serge BALU, Grégory BRON, Benjamin DUBAYLE, Vincent DUBOS, Jean-Baptiste GUINTRAND, Philippe IVANCIC, Virginie RODRIGUEZ
Lumières : Marie-Jeanne ASSAYAG
Administration : Clémentine JULLE-DANIERE
Combats : Julien HANNEBIQUE, AFAG THEATRE
Costumes : Julia BOURLIER
6 réflexions sur « Alexandre DUMAS: Les Trois Mousquetaires »
Personnellement j’aime énormément Le Vicomte de Bragelonne, à l’accent beaucoup plus grave que les deux premiers tomes. Dame, c’est que tout le monde a vieilli(souvent le lecteur a aussi vieilli
d’ailleurs).
@Eeguab: j’attends beaucoup, moi aussi, de ce Vicomte.
J’aime beaucoup ces liens entre Avignon et lectures. C’est très chouette ! Ah, Dumas… impossible de ne pas être embarqué dans ses aventures !
@Praline: j’essaye en effet de donner par ces billets presques quotidiens une idée de l’effervescence passionnante qu’est Avignon. Pour tous ceux qui y viennent, ce moment
partagé entre lectures et théâtre est une période de pur délice… et comme j’ai beaucoup de chance (je suis hébergé dans les environs), je peux y rester plus longtemps que la plupart des
festivaliers de passage.
Moi aussi je compte bien lire les 3 Mousquetaires que je n’ai jamais lu.
Peut-être pour cet été mais j’ai beaucoup de mal à programmer mes lectures !
@Malice: c’est unetrès bonne lecture d’été.