La chronique du jeudi

La chronique du jeudi

Je reprends ici une pratique initié il y a quelques mois sur une idée de Malou, intitulée alors C’est lundi, que lisez-vous? Un billet en liberté, composé au fil de la plume. Une sorte de carnet hebdomadaire de lecture. Pourquoi le jeudi? Parce que c’est un jour important dans ma semaine, du moins dans la semaine de ma vie de lecteur. Moment de pur équilibre entre la semaine qui s’apprête à s’achever et les désirs de lecture du week-end qui commencent à poindre. Une sorte de chevauchement, d’entrecroisement des durées.

 

Une semaine toute en belles découvertes donc et en relectures. Du côté des découvertes, d’abord, Nuit et Jour de Virginia Woolf, commencé samedi dernier, suite au beau billet que Lou lui consacre. Je n’avance pas aussi vite que je le souhaiterais mais c’est essentiellement par désir de consacrer à ce roman très convaincant l’attention qu’il mérite. Et puis il y a aussi qu’en pleine séance de rattrapage de mes billets en retard sur Zola, j’ai ouvert Pot-Bouille. Semble-t-il le roman n’est pas ce long purgatoire que je croyais avant les illuminations d’Au bonheur des Dames. Extraordinaire scène du héros, découvrant l’immeuble dans lequel il va loger, et voyant dans ses différentes voisines la promesse d’aventures possibles. Pur délice de ce détournement libertin d’une scène d’exposition typiquement balzacienne, dont je n’imaginais pas Zola capable. On parlait beaucoup de poésie ces jours-ci, dans l’attente du nom du lauréat du prix Nobel de littérature. C’est finalement le suédois Tomas Tranströmer qui a été couronné aujourd’hui, un poète que je n’ai encore jamais lu. Mais cette semaine a été l’occasion de me replonger dans l’oeuvre d’Adonis, dont j’ai beaucoup aimé la belle parole poétique émergeant des textes réunis dans le recueil paru sous le titre de Mémoire du vent. Avec un regard aussi vers le haut de ma bibliothèque où je tiens précieusement rangées les oeuvres d’Yves Bonnefoy. Et puis des textes sur la justice: un passage du De Cive de Hobbes, quelques pages de La République de Platon, un balayage un peu rapide de Du Contrat social de Rousseau et de la Profession de foi du Vicaire Savoyard.

 

Lou a lancé pour la deuxième année consécutive son challenge Halloween auquel je ne pourrai pas me joindre faute de temps, mais je suivrai de près ce mois-ci ses billets ainsi que ceux de ses comparses. J’ai par contre pris un ticket d’entrée au Challenge Victor Hugo de Val ainsi qu’un peu tardivement au Challenge Balzac de Marie.

 

Au programme du week-end à venir: Virginia Woolf et Zola, plus un roman de SF peut-être. Mais les promesses qu’on se fait sont faites pour n’être pas tenues…

 

Bonnes lectures.

 

2 réflexions sur « La chronique du jeudi »

  1. Pot Bouille, quelle formidable satire, terriblement drôle ! On a du mal à imaginer Octave Mouret en héros romantique après ça. La scène qui m’avait le plus marquée était celle où la femme mariée,
    séduite, se retrouvait en petite tenue sur le palier… Et le chœur des domestique, dans la cour, venant quelque peu écorner l’image de respectabilité que voulaient se donner les habitants de
    l’immeuble.

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