Reinhardt HESS: Deutschland

Reinhardt HESS: Deutschland

Que penser de la gastronomie allemande? La question, en réalité, n’est pas simple à trancher. Il existe en effet en Allemagne différents styles de cuisine. Une nouvelle cuisine qu’on trouvera essentiellement servie dans les cafés (de préférence des villes universitaires), d’inspiration italienne, mais accommodée d’une façon proprement allemande, une sorte de rêve allemand de la Méditerranée: je garde un souvenir ému d’un plat de gnocchi sautés au speck délicatement saupoudrés d’un hachis d’ail des ours qu’on servait à Freiburg accompagné d’un verre de blanc du pays de Bade. C’est une cuisine qu’on trouvera peu à Kassel où le plaisir de s’alimenter copieusement de quelques bons produits est la seule possibilité qui s’offre au gastronome: la Ahle Wurst est une charcuterie délicieuse et les bières du coin valent ma foi le détour. Il m’a fallu cet été faire le voyage de Marburg, ville par ailleurs magnifique et regorgeant de librairies, pour renouer avec les plaisirs plus légers d”une gastronomie moins traditionnelle. Ailleurs, dans quelques restaurants réputés, une grande cuisine d’inspiration française revisite les classiques et les produits de la cuisine régionale allemande, en n’ayant qu’un défaut: celui de s’accorder moins facilement avec mon portefeuille.

 

Mon dernier voyage dans la Hesse a été cependant l’occasion de m’apercevoir que si j’aime bien charger mes bagages d’un ou deux livres de cuisine ramenés d’outre-Rhin, je n’avais jamais rien acheté concernant la cuisine traditionnelle allemande. C’est chose faite avec ce volume: Deutschland. Kochen und verwöhnen mit Originalrezepten, qui n’oublie aucun des classiques de la cuisine régionale allemande: Soupe aux crêpes de Souabe, Soljanka du Brandenburg, Soles rôties aux crevettes de Hamburg, Carpe au raifort du Palatinat, Ragoût de sandre de Franconie, Saucisses à la bière de Berlin, Foie au pommes et oignons de Thüringe, Cailles farcies du Meckenburg, Lapin au Riesling et aux abricots du Schleswig-Holstein, et ces desserts qui ont pour nom: Crème au vin, Rote Grütze (un délicieux mélange de fruits rouges nappés d’une sauce à la vanille), Beignets de feuilles de sauge, Prunes farcies au caramel, Gâteau aux pommes et crème, Gâteau au chocolat. Une intéressante rubrique réunit les plats de bistrot qu’on déguste en Allemagne accompagnés d’une chope de bière ou d’un solide verre de vin (dans ce pays des contes de fée qui semble être aussi à table la patrie des géants, il n’est pas rare de trouver le vin servi dans des verres de 25 cl et la bière au demi-litre!): Saucisses de foies marinées, Pain aux oeufs et aux crevettes, Bretzel et saucisses blanches au bouillon, Salade charcutière, Pommes de terre et fromage blanc aux herbes. Guten Appetit!

 

(Retour d’Allemagne, épisode 2)

 

4 réflexions sur « Reinhardt HESS: Deutschland »

  1. Cléanthe, tu es ma mémoire allemande, celle qui me rappelle tout ce qu’il y a de bon à manger et à boire en Allemagne … Ce livre en est la preuve ! Et dire qu’il y a des mauvaises langues qui
    osent clamer que la cuisine allemande n’est pas bonne ! Juste un peu roborative, parfois …

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